Germain, évêque de Paris (v. 496/500-576), de l’aristocrate burgonde au saint parisien. Parcours, réseaux et mémoire (début vie-fin VIIIe siècle)
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thèse d’École des chartes
Auteur
Directeur de thèse
Date de soutenance
2018
Description matérielle
1 vol. (362 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
saint Germain de Paris Venance Fortunat saint Grégoire de Tours saint saint Germain de Paris Venance Fortunat Grégoire de Tours
Résumé
L'évêque Germain de Paris est généralement considéré comme un personnage de premier plan de l'Eglise au VIe siècle ; pourtant, personne ne lui avait jusque-là consacré de travail de recherche. De plus, l'historiographie a longtemps été influencée par l'importante production documentaire postérieure de l'abbaye de Saint-Germain-des-¨Prés, qui tendait à occulter le personnage historique pour en faire un saint fondateur de l'Eglise parisienne. La présente étude, constitue donc une biographie de Germain à partir des sources émanant de ses contemporains, à commencer par Venance Fortunat et Grégoire de Tours. Il est ainsi possible d'insister de façon nouvelle sur l'origine autunoise de Germain, né dans une famille de l'aristocratie municipale au sein du royaume de burgonde, qui devient évêque de Paris lors du ralliement de sa cité au roi Chidebert Ier en 556. Cette nouvelle perspective permet de réévaluer les circonstance de son épiscopat, où il se montre un évêque actif, oeuvrant au développement de plusieurs cultes, s'insérant dans les réseaux de l'épiscopat du royaume de Paris et cherchant à défendre l'autorité épiscopale dans sa cité comme au sein des royaumes mérovingiens. Il est également possible d'étudier la spiritualité et la sainteté de Germain, influencé par son homonyme, saint Germain d'Auxerre, auquel il doit son nom et son modèle d'ascèse, qu'il partage avec la sainte Radegonde. Enfin, le développement de sa mémoire s'avère particulièrement lié à l'implication de l'entoutage royale, depuis Chilpéric Ier jusqu'à Pépin le Bref, et on peut ainsi réévaluer le lien unissant Germain à la basilique Saint-Vincent où il repose et qui prit le nom de Saint-Germain-des-Prés.