Riccoldo da Monte di Croce : des marges de la christianitas au marges du qur’?n étude et édition de l’Ad nationes orientales et des marginalia du manuscrit arabe 384 de la BnF

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Ploton-Nicollet, François

Date de soutenance

2025

Lieu de conservation

Langue

français

Mots-clés

Résumé

A partir de l’œuvre de Riccoldo da Monte di Croce (†1320), nous avons esquissé une étude de la genèse et de la transmission des savoirs sur les groupes non-latins. La mise en lumière de l’ecclésiologie sous-jacente de Riccoldo a permis de réévaluer l’importance du débat sur l’hétérodoxie des chrétiens syro-orientaux (« nestoriens ») au début du xive siècle au sein de l’Église romaine. Ces chrétiens ne sont pas passifs devant des discussions qui seraient seulement latines, mais défendent au contraire leur orthodoxie ad intra et ad extra. Nous avons ensuite proposé la première édition critique de l’Ad nationes orientales (ca. 1301-1305) à partir des trois témoins complets connus à ce jour et de quatre témoins fragmentaires. Nous avons montré que le texte n’était ni un ensemble désordonné, ni une reprise de textes déjà connus. Enfin, nous donnons à lire pour la première fois l’ensemble des marginalia apposés par Riccoldo et un clerc anonyme sur un exemplaire arabe du Coran dont nous retraçons l’histoire de sa circulation médiévale, jusque-là mal connue. L’ensemble, composé d’environ cinq cent traductions ou commentaires, est exceptionnel car il est le plus ancien connu en Europe. Son étude invite à se défaire de l’idée de la lecture du Coran comme confrontation au seul texte arabe.

Source