Le mauriste et le sceau : érudition bénédictine et sigillographie (1681-1792)

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Bubenicek, Michelle

Date de soutenance

2025

Lieu de conservation

Langue

français

Mots-clés

Résumé

Jean Mabillon dans son De Re Diplomatica consacre des chapitres entiers aux questions de l’iconographie des sceaux médiévaux, de leur matériau et de leurs fonctions. Ses confrères – membres de la Congrégation de Saint-Maur – mènent également les études sigillographiques au sein des projets de l’histoire provinciale, urbaine ou nationale. La thèse vise à apprécier le niveau des connaissances sigillographiques des mauristes avec l’analyse de la transformation du sceau de l’objet purement diplomatique du signe de la validation du document au symbole du pouvoir des souverains, du statut du sigillant et du monument historique. Cette évolution produite dans les mains des érudits modernes fait surgir les conflits autours des sceaux appelés dans la thèse les « guerres sigillographiques ». L’un des points importants de ces querelles consiste en copiage des dessins sigillaires, dont le processus entier, des simples croquis aux gravures élaborées avec le choix attentif des artistes pour ces tâches fait par les mauristes, est progressivement reconstitué dans la thèse. Le développement de la spécialisation des artistes travaillant sur les sceaux est surtout mis en lumière. Le véritable programme sigillographique des mauristes devient ainsi visible avec l’accent sur son impossibilité sans le soutien des autorités politiques, des rois français et ses ministres aux États provinciaux et la noblesse locale, qui ont également envie de trouver dans les sceaux les preuves du passé glorieux de leur famille, dynastie, patrie.

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