Texte et image dans le manucrit Nouv. Acq. Lat. 868 BnF : un témoin de la dévotion à Élisabeth de Hongrie dans la Castille d'Alphonse X Le Sage

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Ploton-Nicollet, François

Date de soutenance

2025

Lieu de conservation

Langue

français

Mots-clés

Résumé

Réalisé en Castille à la fin du règne d'Alphonse X le Sage, entre 1280 et 1284, le manuscrit Nouv. Acq. Lat. 868 de la BnF, entré dans ses collections suite à un don de Jules Maciet, contient l'office nocturnal noté de sainte Élisabeth de Hongrie, c'est-à-dire les premières vêpres et les matines selon le rit cathédral utilisé par les Franciscains. Le texte des neuf leçons de matines est composite : il reprend à la fois la Vie curiale composée autour du pape Grégoire IX vers 1235-1239 et la vie rédigée par le franciscain castillan Juan Gil de Zamora entre 1270 et 1280 pour les Legende Sanctorum. L'œuvre, aujourd'hui lacunaire, témoigne d'un travail important sur la forme : les leçons latines ont été découpées, on en a extrait la teneur dans un bref résumé rubriqué en castillan et vingt-neuf enluminures, dont seules les trois premières sont achevées, illustrent le propos. Le manuscrit a visiblement été commandé par l'épouse d'Alphonse, Violante d'Aragon, petite-nièce de la sainte. Comprenant mal le latin, elle a demandé une traduction résumée des leçons liturgiques et un programme enluminé qui en rende visuellement la teneur. Ces illustrations, qui servaient de support à sa méditation pendant le temps de l'office, viennent infléchir la lecture dans un sens favorable aux Franciscains, auxquels Élisabeth apparaît comme liée : il n'est pas neutre et ne s'en tient pas à une simple transposition visuelle du texte.

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