Vivre du portrait au XVIIIe siècle Louis Tocqué (1696-1772), peintre du roi

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Fonkenell, Guillaume

Date de soutenance

2024

Lieu de conservation

Mots-clés

Résumé

Le portrait est un genre pictural à la fois plébiscité et décrié au xviiie siècle. Négligé par l’Académie royale de peinture et de sculpture, c’est pourtant lui qui est en vogue dans la société parisienne du siècle des Lumières. Le discours académique de l’époque ne reflète pas la production en réalité très lucrative des portraitistes. Louis Tocqué (1696-1772), dont le portrait a constitué la fortune, la réputation et l’ascension sociale, fournit dès lors un cas d’école pour comprendre la fonction du portrait et la manière dont un peintre peut en vivre au xviiie siècle. Tocqué apprend la peinture auprès d’Adrien Belin, Nicolas Bertin et Jean Marc Nattier, dont il devient le gendre en 1747. Il se consacre au portrait jusqu’à en développer une théorie, qu’il énonce devant l’Académie royale en 1750. Mais autant sinon plus que sa production française, ce sont les séjours de Tocqué à l’étranger, au service de l’impératrice de Russie puis du roi de Danemark, qui ont suscité l’intérêt des historiens, au début du xxe siècle notamment. La clientèle de Tocqué se diversifie ; celui-ci sait s’adapter aux nouvelles modes et produit autant de portraits d’apparat que de portraits plus intimes. De retour dans la capitale, Tocqué arrête rapidement la peinture et peut se permettre de vivre dans l’aisance avec son épouse jusqu’à la fin de ses jours. Les sources notariées ont permis de redonner une place à Tocqué parmi ses voisins, confrères académiciens et maîtres peintres, et de mieux connaître la fortune du portrait au milieu du xviiie siècle à Paris, Saint-Pétersbourg et Copenhague.

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