Être homme du roi sous Louis XIV : Achille III de Harlay (1639-1712), procureur général au parlement de Paris
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thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2021
Description matérielle
1 vol. (519 p.) : ill. ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
Les parlements sous Louis XIV ont longtemps souffert d’une légende noire qui les présentait soumis à l’absolutisme du souverain. Étudier Achille III de Harlay, procureur général au parlement de Paris de 1667 à 1689, permet de réviser ce tableau tout en précisant l’étendue des attributions de cette charge à la fin du XVIIe siècle ainsi que la manière dont son titulaire les met en œuvre en fonction de sa personnalité. Son lien avec le clan Colbert constitue pour Harlay un appui au début de sa carrière mais le dessert lorsque les Le Tellier triomphent dans l’entourage royal. La place du procureur général laisse entrevoir la palette de moyens dont se sert le Parlement pour exprimer son opposition au roi sur l’enregistrement des actes royaux. Cependant, la cour parisienne voit sa liberté d’examen des lettres de clémence restreinte par une interprétation extensive de la déclaration du 24 février 1673. Si les attributions de sa charge sont encore largement exercées de manière traditionnelle, il est aussi confronté à la mise en place de procédures administratives en vue de normaliser le traitement des affaires ou à la création d’un nouvel acteur de la police à Paris. Harlay joue le rôle de conseiller spécialisé du roi dans les affaires ecclésiastiques, notamment lors de la déclaration des Quatre Articles en 1682 ainsi que pour les appels au concile de 1688 et coordonne la police des conversions à Paris, après la révocation de l’édit de Nantes. Au-delà du clivage entre soumission et résistance au roi, Harlay joue ainsi le rôle d’un intermédiaire qui tente d’harmoniser, dans la pratique du Parlement, le nouvel équilibre des institutions voulu par le roi et la nécessaire préservation de l’ordre de la justice.