Le naturel inimitable : les origines de la photographie au Muséum national d'histoire naturelle (1840-1880)

Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales

thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2021

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Description

2 vol. (702, 280 p.) : ill. ; 30 cm

Résumé

Les sciences naturelles sont souvent décrites comme des retardataires de l’usage photographique au XIXe siècle. Le Muséum national d’histoire naturelle, plus connu pour sa collection de luxueux dessins naturalistes, abrite pourtant un important fonds photographique patrimonial, datant de cette période. Retracer l’histoire de cet ensemble méconnu permet de comprendre les conditions discrètes et complexes qui ont mené à l’adoption et à l’essor de la photographie au sein de cette institution. Des circuits économiques, des modalités techniques, des réseaux de sociabilité, des habitudes matérielles encadrent et modèlent la manière dont la photographie a été acceptée, pratiquée et utilisée à diverses fins scientifiques par les naturalistes de l’établissement. Les premiers signes d’adoption de la photographie s’avèrent précoces, avec l’apparition des premières commandes dès 1841, mais aussi avec le développement progressif d’une pratique interne du médium photographique. Les procédés reproductibles permettent l’installation pérenne de ces appareils et de ces images. À partir des années 1860, le statut institutionnel de la photographie se transforme et s’autonomise vis-à-vis de celui du dessin et ses modalités d’acquisition se diversifient, tandis que les images amassées par les laboratoires de l’établissement se glissent dans les pratiques quotidiennes des naturalistes, empruntant leurs réseaux de sociabilité, d’échanges et de récolte familiers. Le corpus photographique étudié pose à terme la question de ses caractéristiques propres, entre héritier du dessin naturaliste traditionnel et sous-genre de la photographie scientifique.

Source