Les yeux qui fascinent : Georges Franju, un cinéaste dans l'histoire. Poétique du documentaire et mémoire du cinéma

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thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2021

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Description

2 vol. (481, 178 p.) : ill. ; 30 cm

Résumé

Georges Franju est un cinéaste français de la seconde moitié du XXe siècle qui occupe une place singulière dans l’histoire du cinéma. Cofondateur de la Cinémathèque française en 1936, il devient un pionnier du cinéma fantastique français durant les années 1960. Mais il est d’abord un pionnier du court métrage documentaire durant les années 1950. Son premier film, Le Sang des bêtes (1949), est l’objet d’un retentissement international. Franju jouit même d’une image d’anarchiste après avoir réalisé un pamphlet antimilitariste, Hôtel des Invalides (1952), et se pose en victime de la censure. Ses films développent enfin une conception esthétique du documentaire, tendant vers le surréalisme, et l’imposent comme un des principaux représentants de l’école française du court métrage documentaire. Dans le même temps, Franju contribue à la construction d’une mémoire du cinéma en France de différentes manières. D’abord, il s’investit dans des institutions patrimoniales, comme la Cinémathèque française. Ensuite, il participe à la reconnaissance de pionniers du cinéma des premiers temps, comme Georges Méliès et Louis Feuillade. Franju a en fait un rapport privilégié, quasi obsessionnel, au cinéma muet. Son film Les Yeux sans visage (1960) est un hommage distancié à l’expressionisme allemand, qui le fascine. Ses prises de position contribuent enfin à l’élaboration d’un panthéon du cinéma français. Franju est ainsi un exemple de cinéaste cinéphile, un type de figure essentielle dans la construction d’une mémoire du cinéma en France. N’appartenant à aucune des grandes générations de réalisateurs du cinéma français, il se fait néanmoins l’héritier de tous les courants qui l’ont précédé, faisant figure de cinéaste de la continuité retrouvée.

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