Sur les chemins de l’Empire. Voyages princiers, politique et lien social dans le Saint-Empire (XVIe-XVIIe siècles)
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thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2020
Description matérielle
1 vol. (479 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
Le Saint-Empire à l’époque moderne forme un espace politique morcelé aussi bien qu’une société aristocratique hiérarchisée et soudée. Ses princes ne cessent tout au long de la période de se déplacer hors de leurs territoires pour vaquer à leurs affaires, entraînant à leur suite des centaines d’hommes et de chevaux, alors qu’au même moment cette pratique devient exceptionnelle parmi les souverains d’Europe occidentale. L’exemple des mobilités extra-territoriales des princes-électeurs de Brandebourg constitue une entrée stimulante pour interroger la spécificité du Saint-Empire, sa structuration sociale et spatiale ainsi que la culture politique de ses élites. L’intérêt et la nécessité de l’itinérance dans le contexte allemand expliquent sa fréquence, en dépit des pesanteurs matérielles, des contraintes logistiques et du coût financier qu’elle suscite. Le voyage met en jeu le contrôle de la route, les cérémonies et les conflits aux frontières aussi bien que la concurrence entre les cours. En ce sens, il fait l’Empire, ses hiérarchies et les relations entre ses princes que la rencontre, par ses gestes, ses rites et ses festivités vient sans cesse remodeler et renouveler. Les mobilités princières présentent sous un jour nouveau l’insertion et la représentation des électeurs de Brandebourg au sein de l’édifice impérial. Elles permettent enfin de voir l’Empire tel que ses princes le perçoivent.