Une paraphrase poétique des miracles du Christ à l’époque de la réforme catholique : le Thevrgicon sive De miracvlis Christi (1644) du P. François Vavasseur, s. j. Édition, traduction et commentaire

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thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2020

Description matérielle

1 vol. (427 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Le Père François Vavasseur (1605-1681) a été jésuite, professeur de rhétorique et théologien. Célèbre parmi les érudits de son siècle pour la pureté de son latin, il nous a laissé une œuvre abondante en vers et en prose, en particulier des paraphrases versifiées de la Bible. Après une monumentale paraphrase du livre de Job (1638), il aborde les Évangiles et écrit les quatre livres du Theurgicon (publiés pour la première fois en 1644). Seuls les deux premiers ont été édités et traduits ici. Cette œuvre de 2610 hexamètres dactyliques dans un style virgilien se compose de quarante poèmes allant de 19 à 200 vers, chacun raconte un miracle du Christ. Le titre provient d’une expression grecque trouvée chez le Pseudo-Denys l’Aréopagite qui désigne les œuvres divines, œuvres d’un Dieu ou œuvres qui révèlent un Dieu. Car tout le poème est un immense proclamation de la nature divine de Jésus. Largement influencé par La Christiade, épopée écrite par l’humaniste italien Marco Girolamo Vida un siècle plus tôt, il s’en distingue cependant par sa plus grande fidélité au texte biblique. Vavasseur est en effet un homme de la réforme catholique qui suit de très près le dogme et les interprétations traditionnelles de l’Écriture. Comme le pape Urbain VIII qui règne alors à Rome, il veut associer la poésie néolatine au grand concert baroque à la louange de la religion catholique triomphante. Il unit donc dans son poème tout ce qu’il sait faire de plus beau à ce qu’il juge être le plus vrai. Même s’il n’intervient pas dans le récit, on devine derrière son apparente neutralité et orthodoxie des choix personnels dans les débats théologiques de son temps, en particulier contre la mystique trop spéculative ou le jansénisme. Une œuvre profonde et savante ad maiorem Dei gloriam. Hélas il écrit dans un siècle où la littérature latine en France n’a plus l’influence et la valeur face à la littérature française et le Theurgicon, malgré quelques rééditions jusqu’au début du XVIIIe siècle, a vite sombré dans l’oubli.

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