Haec qvalicvmqve svnt [...] pvblicvm accipiant : la réception des Silves de Stace chez les poètes de l’Antiquité tardive

Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales

thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2020

Description matérielle

1 vol. (355 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Les Silves sont un recueil de trente-deux poèmes datant du règne de Domitien (81-96) dont la plupart ont une finalité élogieuse. Elles connaissent un important succès chez les poètes latins de la fin de l'Antiquité (milieu du ivème siècle-viième siècle, d'Ausone à Veance Fortunat). La silve pose de graves difficultés de définition générique et le recueil de Stace est composé de pièces se rattachant à un grand nombre de sous-genres. Deux pièces, l'épithalame pour Stella et Violentilla et le généthliaque en l'honneur du poète Lucain, ont connu des succès particulièrement importants chez les poètes tardifs (notamment Claudien, Sidoine Apollinaire et Ennode de Pavie pour l'épithalame et Mérobaude pour le généthliaque), bien que l'établissement du christianisme ait poussé d'autres auteurs à considérer cet héritage avec plus de prudence (Paulin de Nole et Ennode de Pavie dans son généthliaque). Les épicèdes de Stace, pourtant nombreux, ont connu un succès moindre. Les poèmes descriptifs, qui nous ont longtemps retenus, connaissent un grand écho : les ekphraseis d’œuvres d'art et les catalogues de marbres sont pour Stace et ses héritiers sources d'admiration, à la fois prétexte à un encomium de l'objet en question (et par là de son propriétaire) et occasion de questionner leur propre pratique poétique. Enfin, les descriptions des grandes demeures de leurs mécènes fournissent à ces poètes l'occasion de présenter le regard qu'ils portent sur les relations entre l'homme et la nature, conception bien souvent directement héritée du poète napolitain. L'ensemble de ces reprises témoignent d'une communauté d'esprit entre Stace et ses épigones favorisée notamment par la finalité encomiastique de leur production qui s'exprime le plus souvent sur le mode indirect mais aussi par un intérêt réel pour les merveilles qui les entourent.

Source