Le décor et le métier. Lucien Aguettand-Blanc, architecte-décorateur de cinéma (1901-1969)

Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales

thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2020

Description matérielle

2 vol. (344 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

La carrière de Lucien Aguettand-Blanc s'étend sur près de cinquante ans. Du début des années 1920 à la fin des années 1960, il fut l'auteur des décors de plus d'une centaine de films et de deux séries télévisées. Dans les premiers temps du cinéma, le décor de cinéma présente, à bien des aspects, une grande proximité formelle avec le décor de théâtre. Les décors de films sont brossés par des artistes-peintres décorateurs de théâtre. La vie d'Aguettand, assistant de Louis Jouvet devenu décorateur de cinéma, révèle l'entrecroisement des histoires théâtrales et cinématographiques. Pourtant, Aguettand n'a jamais été artiste-peintre. La carrière du décorateur soulève donc par un biais nouveau la question des rapports entre ces deux arts, question qui a divisé les opinions des journalistes et professionnels du cinéma pendant de nombreuses années. Après une période d'expérimentations, le décor de cinéma prend son indépendance vis-à-vis du théâtre. De simples talents en peinture ne suffisent plus à faire un bon décorateur. Le métier nouveau de décorateur de cinéma englobe des savoir-faire d'une grande diversité, dans le domaine à la fois de l'architecture, des arts décoratifs et de la construction. Aguettand est l'un des premiers « architectes-décorateurs » de cinéma, terme qui vient bientôt refléter ce changement profond. Dès la période de l'Occupation, il s'engage pour défendre une vision exigeante du métier, luttant pour tenter d'élever le niveau de recrutement et pour faire entendre les besoins des départements de décoration auprès des autorités dont ils dépendent. L'étude de la carrière d'Aguettand dans sa globalité, jusqu'au montage de ses derniers décors, à la fin des années 1960, offre une vision d'ensemble, faisant de lui un témoin particulièrement intéressant des évolutions du métier de décorateur de cinéma.

Source