Eugène Renduel, parcours d’un éditeur au siècle des romantiques (1796-1874)

Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales

thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2020

Description matérielle

1 vol. (284 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Eugène Renduel, pourtant salué par ses contemporains comme une figure majeure de la librairie parisienne, tombe dès sa mort en 1874 dans un oubli quasi total, hormis pour quelques bibliophiles. Né dans la Nièvre en 1798, Pierre dit Eugène Renduel gagne Paris à vingt ans. Il s’intègre aisément dans le petit monde du livre et, installé rue des Grands-Augustins, connaît à partir de 1827 une carrière fulgurante d’une dizaine d’années. Il parvient à devenir l’un des éditeurs les plus fameux de l’école romantique : sur ses couvertures se côtoient les noms de Victor Hugo et de Charles-Augustin Sainte-Beuve, de Charles Nodier et d’Eugène Sue, d’Alfred de Musset et de Théophile Gautier. Renduel sait percevoir la richesse de ce foisonnement intellectuel et donne sa chance tant à des petits écrivains qu’à des étrangers comme les romantiques allemands Hoffmann et Heine. Cependant, très tôt, dès 1838, à ce qui pourrait passer pour l’apogée de sa carrière, Eugène Renduel amorce son retrait de la profession : il se porte acquéreur du petit château de Beuvron dans la Nièvre, près de sa terre natale, où il passe les trente dernières années de sa vie établi en tant que modeste notable local. L’inscription de la carrière de Renduel dans un laps de temps concentré entre la fin de la Restauration et les dix premières années de la Monarchie de Juillet fait de lui un témoin privilégié des transformations que connaît le monde du livre. L’étude de son parcours, de son catalogue et de sa manière d’exercer la profession d’éditeur fait de lui l’un des éditeurs les plus représentatifs de cette période de transition.

Source