Les chemins de l’exode : l’évacuation des collections publiques françaises pendant la Seconde Guerre mondiale. L’exemple des musées des Beaux-Arts de Lille, Cambrai et Valenciennes
Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales
thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2020
Description matérielle
2 vol. (350, 109 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Cote
AB XXVIII 503
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
En 1939, les musées des Beaux-Arts de Lille, Cambrai et Valenciennes sont contraints d’évacuer leurs chefs-d’œuvre vers les châteaux de l’Ouest de la France. Cette évacuation, d’une ampleur inédite, fut planifiée autant à l’échelle locale par les conservateurs de musées, qu’à l’échelle centrale par la direction des Musées nationaux. Elle révéla les multiples sources de désaccords entre instances de l’État et instances municipales, mues par leur volonté d’indépendance. Pendant de nombreux mois, la préparation à l’évacuation, comprenant la protection des bâtiments muséaux, la confection des caisses propres à transporter des œuvres d’art ou encore la mise au point du trajet emprunté par les convoyeurs fut le quotidien des conservateurs du patrimoine et de leur personnel non mobilisé. Les dépôts censés accueillir les colletions de ces trois musées furent réquisitionnés afin d’héberger les trésors du patrimoine français. Aucun de ces dépôts n’était à l’abri : mauvaises conditions de conservation, absence d’acheminement de matériel, réquisition des lieux une fois l’Occupation décrétée furent des menaces récurrentes et ce, malgré l’action du Kunstschutz. En 1942, les dépôts concernés ainsi que le palais des Beaux-Arts de Lille durent être évacués une seconde fois. L’opération fut menée, au prix de maints problèmes avec l’administration allemande, par la direction des Musées nationaux qui avait la charge, depuis la loi d’août 1941, de veiller sur ces collections. Les œuvres de Lille, Cambrai et Valenciennes furent transportées au Grand-Lucé pour y rester jusqu’à la fin des combats de la Libération. Le retour dans leur écrin d’origine permit de dresser un bilan positif de ces différentes évacuations.