La police du Châtelet de Paris (vers 1560-vers 1610). Compétences, identités et pratiques des commissaires et sergents

Modalités de consultation de la thèse

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2019

Description matérielle

2 vol. (603 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Au XVIe siècle et durant la majeure partie du XVIIe siècle, la police parisienne est caractérisée par une absence d’organisation institutionnelle forte et reste consubstantielle à la justice. La multiplicité des formes d’autorité urbaine coexistant avec la police du Châtelet, génératrice de conflits entre officiers, permet de mieux comprendre les difficultés de l’action policière. Une étude comparative des fortunes et des mentalités des commissaires et sergents, à la lecture des contrats de mariage et inventaires après décès, met en évidence l’hétérogénéité non seulement entre groupes d'officiers, mais aussi entre individus de même rang. Les trajectoires individuelles rendent compte des comportements et des choix politiques de fidélité ou de détournement du service royal. La gestion de l'ordre par les officiers est appréhendée préalablement par une étude de l'espace d’exercice des pratiques policières. Le quadrillage de la ville démontre une volonté de renforcement du contrôle et d’optimisation de la gestion de l'espace. Le travail quotidien des commissaires auprès des populations se révèle en partie à travers la matérialité et la variation des formes d'écriture des procès-verbaux. La politique de maintien de l'ordre public durant les troubles religieux se caractérise par des tentatives autoritaires de contrôle mises en place par le Châtelet concurremment avec les autres agents du maintien de l’ordre. L’hostilité croissante des catholiques envers les protestants, la contestation du pouvoir royal et la diversité des autorités urbaines participent à l’instabilité de l’ordre policier. Le point culminant de la perte de contrôle du roi sur l’ordre urbain est atteint lors de la Saint-Barthélémy, puis durant la Ligue. Après la reprise en main de la capitale par le roi et la pacification des troubles, les compétences du Châtelet sont peu à peu réaffirmées.

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