Une aventure artistique « à toutes les gloires de la France » : préfiguration, mise en place et postérité du musée historique de Louis-Philippe (1794-1892)

Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales

thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2019

Description matérielle

2 vol. (344, 167 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Lorsque Louis-Philippe inaugure en 1837 le musée historique à Versailles, il inaugure également un avenir nouveau pour le palais. Abandonné par les souverains français depuis la Révolution et transformé dès 1794 en musée, Versailles fait l’objet sous l’Empire de grands projets architecturaux qui ne verront jamais le jour. La Restauration tente sans succès d’y préparer son retour, mais le palais est trop marqué par son passé glorieux d’Ancien Régime pour que les Français acceptent d’y voir s’y réinstaller le roi. La création des galeries historiques à partir de 1833 donne à Versailles une nouvelle identité, et constitue l’une des plus grandes entreprises artistiques du XIXe siècle. D’importantes collections y sont rassemblées, issues de dons, d’acquisitions ou encore de commandes, et comptent à la fin de la monarchie de Juillet environ cinq mille objets d’art. Sous la tutelle de l’administration des Musées, créée au début du siècle, le musée se construit au fur et à mesure du règne de Louis-Philippe, et s’adapte à un public de plus en plus nombreux et de plus en plus exigeant. Loin de disparaître avec la monarchie de Juillet en 1848, le musée continue de s’enrichir tout au long de la seconde moitié du siècle, tandis que l’administration des Musées, et par extension celle de Versailles, connaît d’importantes réformes. La fin du siècle est caractérisée par une histoire mouvementée, dont l’apogée se situe en 1870-1871 avec l’épisode de la Commune et l’installation des parlementaires au palais. En filigrane de l’histoire de Versailles se dessine ainsi celle des institutions, des collections et de la conscience patrimoniale au XIXe siècle, entre continuité et ruptures.

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