Deux « papyri mythologiques » funéraires de la Bibliothèque nationale de France

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2019

Description matérielle

3 vol. (670 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Les incertitudes de la Troisième Période intermédiaire entrainent de profondes transformations des pratiques funéraires égyptiennes. L’abandon des tombes décorées à la XXIème dynastie (1069-945 av. J.-C.) concentre le programme décoratif et ses valeurs rituelles, religieuses et socioéconomiques sur un matériel restreint dont les « papyri mythologiques », spécifiques à cette période. Ces « miscellanées de l’au-delà » se caractérisent par la combinaison originale de motifs nouveaux ou issus de compositions antérieures et la prégnance de l’iconographie. Il s’agit ici de la publication et de l’étude de deux de ces papyri de la BnF. Tout en les replaçant dans leur contexte socioculturel, l’analyse de la conception matérielle et intellectuelle de ces manuscrits met en avant les spécificités techniques de leur fabrication et la cohérence de leur programme religieux. Fabriqué par la réunion de deux rouleaux distincts, le papyrus de Tanytamon (BNF Manuscrits Égyptien 170-171-172-173) s’inspire du Livre des morts en y adjoignant des scènes nouvelles comme la « scène cosmique » centrale. Il est possible de le relier à nombre d’autres objets. Le papyrus de Khonsoumes (BNF Manuscrits Égyptiens 155-154-153) est bien plus original. Son sens de lecture en fait la projection d’un espace tridimensionnel où la représentation de la renaissance du soleil est répartie entre trois compositions – le Livre des Portes, l’Amdouat et le Livre de la Terre dont il est une des seule attestations sur papyrus. Ces deux manuscrits d’exception sont donc centrés sur l’image de la renaissance solaire à laquelle s’associe le défunt.

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