Un miroir de la mission canoniale et épiscopale au XIIIe siècle. Les vitraux légendaires du chœur de la cathédrale de Rouen (1225-1230)

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2019

Description matérielle

2 vol. (481 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Cote

AB XXVIII 1726

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Quoique les vitraux gothiques de la cathédrale de Rouen aient en grande majorité disparu, il subsiste dans le chœur six verrières basses dans un état de conservation remarquable. Certaines modifications de l’ordre des panneaux et plusieurs restaurations ont été identifiées par la critique d’authenticité, mais les verrières ont conservé dans l’ensemble un aspect très proche de l’original. Si ces vitraux sont célèbres depuis le XIXe siècle pour la signature du peintre-verrier Clément de Chartres et pour l’intérêt que porta Flaubert à la verrière de saint Julien l’Hospitalier, ils ont longtemps été délaissés par les historiens de l’art en raison des lacunes que comporte le programme, mais aussi parce qu’ils ont été rapidement relégués à un banal ensemble typologique. Cependant, ils forment un tout cohérent sur le thème de l’intégration au sein de l’Église, exprimée à travers une exaltation des sacrements, conformément aux orientations conciliaires de l’époque. L’Église de Rouen a effectivement pris part à l’élaboration du quatrième concile de Latran et les orientations doctrinales et disciplinaires portées par le concile sont déjà sensibles, près d’un siècle plus tôt, dans le traité Contra haereticos sive de ecclesia de l’archevêque Hugues d’Amiens. En outre, ces vitraux traduisent une insistance très forte sur la prédication, surtout auprès des juifs, que l’on peut probablement lier à une intention pastorale vis-à-vis de la communauté juive de Rouen. Ces thèmes, situés dans le chœur, au sein d’un espace avant tout destiné au clergé cathédral, invitent à lire les vitraux comme un miroir de la vocation pastorale, doctrinale, liturgique et disciplinaire que s’assignent les chanoines et les archevêques.

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