L’œuvre des Capucins français à Constantinople. Aux confins des ambitions romaines et des politiques françaises en Orient (1881-1901)

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2019

Description matérielle

2 vol. (449, 327 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Saint-Louis de Péra, couvent fondé à Constantinople par des Capucins français au XVIIe siècle, avait été confié aux Italiens après la Révolution. Le retour des missionnaires français à Saint-Louis en 1881 se fit avec la bénédiction du ministère des Affaires étrangères et de la congrégation de la Propagande à Rome, qui voyaient dans cette œuvre un instrument efficace pour contribuer à leurs politiques respectives. Le Quai d’Orsay souhaitait affermir le protectorat français sur les intérêts catholiques en Orient en réinstallant des aumôniers français à Saint-Louis, chapelle de l’ambassade près la Sublime Porte. À Rome, le gouvernement pontifical comptait faire du couvent un collège de rites, destiné à former des catholiques orientaux pour mettre en œuvre le projet d’« union des Églises » que portait Léon XIII et qui consistait en une restauration de la dignité des Églises orientales unies, afin de regagner par elles les communautés orthodoxes d’Orient au catholicisme. L’étude de l’œuvre de Saint-Louis permet d’aborder la mise en action de ces programmes, ainsi que la difficulté pour les missionnaires de les conjuguer avec les réalités du terrain et avec leurs propres aspirations. Les Capucins surent mettre à profit leur indépendance, aux confins des ambitions romaines et des politiques françaises, pour développer un apostolat original qui contribua à l’affermissement du clergé catholique de la région de Constantinople.

Source