Louis XV chef de guerre. Cérémonial de cour et commandement (1741-1748)

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2019

Description matérielle

1 vol. (668 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Le rôle de Louis XV dans la direction de la guerre de Succession d’Autriche (1741-1748), est une question majeure pour l’étude de la légitimité guerrière du pouvoir royal et de la monarchie absolue en France au XVIIIe siècle, en particulier lors de sa prise de commandement nominale de l’armée royale en Flandre de 1744 à 1747. Dans la perspective d’appréhender l’extrême vivacité de l’héritage louis-quatorzien et la fidélité scrupuleuse au modèle du « roi de guerre », la présence de Louis XV à l’armée engage à une double approche d’historien. Il s’agit, en premier lieu, de considérer le cérémonial, l’étiquette, la culture matérielle, et l’organisation logistique du voyage. Il faut également constater les nombreuses spécificités guerrières spectaculaires de la vie de la cour aux armées, ou encore mettre en exergue l’objet historique méconnu qu’est le quartier du roi, aux innombrables tentes dorées et chamarrées, véritable résidence royale éphémère à l’armée. En second lieu, il est révélateur de s’attacher à observer la part réelle et la part fictive du roi dans le commandement. La première dévoile son rôle discret d’arbitre des querelles politiques et militaires des généraux. La seconde souligne la mise en valeur du corps du roi, comme objet surnaturel issu de la « religion de la seconde majesté », à l’intérieur du cadre traditionnel de la guerre de siège. Enfin, les interventions personnelles du roi, parfois néfastes, sont souvent décisives : c’est contre l’avis de tous que Louis XV se rend à son armée à la veille de la bataille de Fontenoy. Devenu « chef de guerre », c’est drapé dans le cérémonial et l’étiquette que Louis XV tient la main à la direction des opérations.

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