D’une affaire menacée à un commerce florissant. Les premiers pas de la maison de joaillerie Mellerio en république (1870-1914)
Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales
thèse d’École des chartes
Auteur
Directeur de thèse
Date de soutenance
2019
Description matérielle
2 vol. (712 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
La maison Mellerio dits Meller, plus ancienne joaillerie de luxe de la rue de la Paix, n’a bénéficié que d’une seule monographie publiée en 2009. La présente étude tend à suivre les premiers pas de cette maison en république, à une période charnière de son histoire, durant les cinquante ans qui séparent la chute du Second Empire de la Grande Guerre. Elle prend appui sur les archives privées inédites de l’entreprise. Lorsqu’éclate la guerre de 1870, la prospérité du commerce familial est sérieusement compromise. Pour les trois générations de Mellerio qui se succèdent entre 1870 et 1914 s’annonce un véritable défi : garantir la viabilité du 9 rue de la Paix ainsi que de leurs succursales parisienne et madrilène. Dans le contexte économique peu porteur des années 1870-1890, la maison Mellerio se démène pour attirer à elle une plus large clientèle tant et si bien qu’à la fin des années 1890, le chiffre d’affaires de la maison est en hausse continuelle, atteignant plus de deux millions de francs à la veille de la Grande Guerre. Alors que les élites traditionnelles se montrent de plus en plus réservées dans leurs achats de parures, elles se voient supplantées par des notables en quête de reconnaissance sociale : ce sont les personnalités de la Haute Banque, les industriels, les grands négociants et tout ce que le Paris de la Belle Époque compte comme célébrités qui franchissent désormais le seuil du 9, rue de la Paix. Les élites étrangères qui ont conscience de la suprématie française en matière de luxe, ne résistent pas non plus aux attraits des vitrines Mellerio. À la veille de 1914, Mellerio est une maison de joaillerie de premier plan, fournisseur de plusieurs souverains.