Fenêtre sur Tour. Le Tour de France et l’image de la société française, des actualités cinématographiques aux débuts de la télévision (1947-1968)

Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales

thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2017

Description matérielle

1 vol. (342 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Le Tour de France cycliste est un évènement complexe qui franchit très tôt les frontières de la compétition sportive pour devenir un véritable phénomène de société : le Tour renvoie une certaine image de la France. Si le rôle prépondérant de la télévisiosn dans l'établissement de ces représentations est unanimement reconnu, c'est pourtant dans les salles de cinéma que s'est effectuée la première rencontre entre le public et le Tour de France "animé". L'étude inédite des journaux d'actualités cinématographiques constitue le centre de gravité de notre analyse, en comparaison avec les débuts du reportage télévisé, durant une période considérée comme l'age d'or de la Grande Boucle. Tout comme Alfred Hitchcok, réalisateur de Fenêtre sur cour, ne laisse aucune place au hasard lorsque chaque signe anodin -un chignon, un parterre de fleurs, un briquet ou un verre de lait- acquiert une importance narrative capitale, cette Fenêtre sur Tour démontre le sens des détails dans le récit du Tour de France. L'anecdotique se change en essentiel : le combatif Jean Robic et son "casque légendaire" sont le symbole de la hargne du peuple breton; un échantillon de dentifrice lancé par la caravane publicitaire se mue en trésor inestimable; la présence du Président de la République au bord de la route devient un fait "historique" et marque davantage les esprits que la plus cruciale de ses visites diplomatiques. Du grand écran à la petite lucarne, l'analyse de la portée symbolique de ces élements apporte un regard nouveau sur les représentations de la société française de l'après-guerre à 1968.

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