Fonder pour la gloire. Les collégiales séculières de Haute-Bretagne (XIIIe-début du XVIe siècle)
Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales
thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2016
Description matérielle
2 vol. (334, 76 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
Entre le xiiie et le début du xvie siècle, la frange orientale de la Bretagne se dote de collégiales, églises desservies par des chanoines séculiers réunis en chapitre. Après avoir déterminé les établissements qui entrent dans cette définition, l’étude se propose de les replacer dans leur contexte socio-économique, religieux et politique en précisant tout d’abord leur fonctionnement institutionnel, à partir des actes de fondation et des statuts capitulaires. Les raisons qui motivent la fondation d’une collégiale séculière ne sont pas les mêmes entre le xiiie siècle, où elle affirme la puissance d’un pouvoir laïc sur ses terres, et les deux derniers siècles du Moyen Âge où elle résulte du choix des princes et puissants serviteurs du duché breton. Les fondateurs sont essentiellement laïcs mais les ecclésiastiques ne sont pas absents, notamment dans la ville de Nantes où fonder une collégiale apparaît comme un instrument de gouvernement du diocèse. Reflet de la renommée de leurs fondateurs, les chapitres séculiers sont aussi chargés de la commémoration de leur souvenir et accueillent les donations d’autres fidèles, attirés par le lustre d’établissements richement dotés, qui contribue à l’essor d’un clergé bicéphale dévoué à la célébration de la mémoire. La vocation liturgique des chapitres séculiers n’empêche pas à certains de ses membres de mener une vie profane, consacrée au service du seigneur fondateur, aristocrate des Marches ou duc de Bretagne : institutions flexibles et dépendantes des individus qui les dotent, les collégiales séculières sont un miroir fidèle du rapport des hommes de la fin du Moyen Âge à leur propre salut et des relations entre Église et laïcs.