L'abbaye bénédictine de Saint-Alyre, entre autorités épiscopale et monastiques (XIIe-XVIe siècle)
Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales
thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2016
Description matérielle
2 vol. (606 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Résumé
Saint-Alyre, abbaye voisine de la cité épiscopale de Clermont, en Auvergne, reste longtemps un monastère autonome, qui n'appartient à aucune congrégation. Les Bénédictins qui y vivent se trouvent avant tout sous l'autorité de leur abbé, mais une autorité épiscopale s'exerce aussi sur l'abbaye, qui ne bénéficie d'aucune exemption, au temps où les congrégations monastiques prennent leur essor. Le monastère, entouré d'un bourg aux portes de Clermont, fait parfois figure de concurrent pour la seigneurie épiscopale toute proche, qui contrôle la ville et ses environs. L'échappatoire recherchée par certains abbés, dès lors que les relations avec l'évêque s'assombrissent, est de faire appel à d'autres autorités. C'est ainsi que Saint-Alyre se trouve au centre d'un jeu complexe de pouvoirs, entre conflits clermontois et représentants de l'abbaye haut placés auprès du pape ou du roi. L'abbaye entre successivement dans plusieurs congrégations monastiques, au gré des circonstances et de ses intérêts. Seule la congrégation bénédictine de Chezal-Benoît, qui ajoute aux institutions communes un projet réformateur, parvient à accueillir durablement Saint-Alyre à partir du début du XVIe siècle.