Bière ou « vin de grain » ?. La communauté des brasseurs parisiens au XVIIIe siècle

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thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2016

Description matérielle

2 vol. (502 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Résumé

Les travaux réalisés sur les communautés de métiers parisiennes ont délaissé jusqu'ici une profession pourtant implantée de longue date dans la capitale : les brasseurs. Il apparaît en effet qu'au xviiie siècle, les contemporains considèrent la consommation de bière à Paris comme un phénomène fort peu répandu, essentiellement pour des motifs culturels. Or, la communauté des brasseurs est riche et présente les mêmes logiques de fonctionnement que les autres métiers parisiens, entre défiance envers le pouvoir royal et crises internes au milieu du siècle. Nous allons donc tenter de résoudre ce paradoxe, notamment en reconstituant la chaîne de production de la bière et ses contraintes. Sa commercialisation ainsi que les règlements la concernant ont des conséquences sur les maîtres, tout d'abord à l'échelle individuelle, par l'utilisation courante mais parfois dangereuse du crédit, ensuite à l'échelle collective car cet arsenal juridique provoque tensions et conflits avec d'autres communautés de métiers mais également entre les maîtres, parfois en désaccord pour gérer les importantes sommes issues de la fiscalité pesant sur le produit. L'étude plus précise de cette fiscalité prouve par ailleurs que la consommation de bière est un phénomène plus massif que ne le croient les contemporains. Suffisamment massif en tous cas pour permettre à certains maîtres et veuves d'artisans de vivre dans l'aisance, grâce à leur commerce mais aussi à l'entretien de relations familiales et professionnelles judicieuses. Leur succès est loin de concerner tous les membres de la profession, parfois incapables de faire face aux importantes dépenses que génère le commerce de brasserie.

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