Le clan Bochetel : servir la couronne de France au XVIe siècle
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thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2016
Description matérielle
2 vol. (797 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
Villeroy, ce nom évoque une figure influente de puissant secrétaire d’État, le premier en charge des Affaires étrangères, à la fin du XVIe siècle. De même que Villeroy a voulu oublier ses ancêtres marchands de poissons, on oublie souvent l’origine modeste de sa puissance, pourtant contenue dans le nom de son épouse poétesse, Madeleine de L’Aubespine. Cette origine, c’est le clan Bochetel dont l’initiateur est un homme peu connu, Guillaume Bochetel, l’un des quatre premiers secrétaires d’État sous Henri II, qui, par le jeu des alliances matrimoniales, s’attache à construire, sous Henri II, un clan familial, détenant les secrétariats d’État et quelques-uns des postes les plus prestigieux de la diplomatie résidente naissante. Ce clan, parmi d’autres hommes oubliés, tel le secrétaire d’État Jacques Bourdin, compte des hommes dont la postérité a retenu le nom, comme Claude de L’Aubespine, père de Madeleine, son frère Sébastien ou Jean de Morvillier, tous trois conseillers influents de Catherine de Médicis pendant les guerres de Religion. Ce clan de pouvoir s’élabore sous l’égide des Bochetel entre le XVe siècle, date d’émergence de la famille Bochetel à Bourges, et 1577, lorsque meurt l’un des derniers hommes du clan originel, Jean de Morvillier. Grâce aux sources locales sur la famille Bochetel, et à la correspondance des Bochetel et de leurs alliés, il est possible d’étudier ce clan familial. Gentilshommes mécènes, secrétaires d’État lettrés, conseillers expérimentés du souverain, ou diplomates, unis par les liens du sang, ils forment un milieu de hauts serviteurs de la couronne de France, qui accompagnent la construction de la monarchie française au XVIe siècle en un État moderne.