De la sépulture à la sainteté. Tombes privilégiées et émergence de cultes de saints à l’époque romane
Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales
thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2016
Description matérielle
3 vol. (332, 495, 141 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
A l'époque romane, parmi la multitude des défunts qui ont rejoint l'anonymat du cimetière, une poignée de privilégiés – prélats, princes ou nobles dames – virent leur sépulture admise dans un lieu d'inhumation plus à même d'entretenir leur mémoire pour l'éternité. Il s'agit le plus souvent de monastères. À proximité des saints des premiers temps, la mémoire de certains personnages évolue peu à peu jusqu'à partager le même état de sainteté. Il s'agit là du point d'aboutissement d'un long processus entourant le défunt privilégié dont on assure l'immortalité de la mémoire par divers moyens (obituaire, épitaphe, tombeau, célébrations liturgiques, prières...). Ce processus de sanctification est le plus souvent engagé par la communauté qui a accueilli la sépulture, et peut être plus ou moins abouti selon les cas. Notre étude se porte dans un premier temps sur le phénomène de l'inhumation privilégiée dans les églises à l'époque romane, puis dans un second temps sur les raisons qui poussent les communautés religieuses à créer des saints à partir de ces défunts privilégiés et les différences ou similitudes que l'on trouve entre ces derniers et les saints des premiers siècles. Enfin nous nous sommes attardé sur quelques cas particuliers de personnages s'étant vu – ou non – reconnaître le titre de saint, à travers lesquels nous avons tenté de mettre en lumière différentes facettes de ce phénomène à la fois social et anthropologique qu'est la sainteté.