Maximilien Rubel, éditeur de Marx dans la Bibliothèque de la Pléiade (1955-1968)

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2015

Description matérielle

1 vol. (350 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

En 1960, Robert Gallimard confie à Maximilien Rubel (1905-1996), le soin d'éditer Marx dans la prestiguieuse Bibliothèque de la Pléiade ; en 1996 paraît le dernier tome d'une édition en quatre volumes laissée inachevée. Anti-marxiste et anticommuniste, Rubel mène une carrière de chercheur au CNRS consacrée à Marx, dont l'essentiel paraît dans sa revue, les Etudes de marxologie. L'édition de Rubel s'organise autour de principes éditoriaux audacieux : le rejet des écrits d'Engels et de son travail d'éditeur des manuscrits de Marx, notamment sur les livres II et III du Capital, la tripartition thématique des écrits de Marx entre économie, philosophie et politique, mais aussi la mise à disposition de matériaux parfois inédits, à partir des manuscrits de Marx déposés à l'IISG d'Amsterdam et le projet de rendre, par un travail éditorial scientifique et historicocritique, la pensée de Marx dans son inachèvement, qui la rend par essence rétive à toute mise en système. A ce titre, Marx fut, aux yeux de Rubel, le meilleur critique du marxisme, pour reprendre le titre d'un de ses recueils d'articles. Communiste des conseils et anti-autoritaire, Rubel affirma toute sa vie, que s'il écrit son ouvrage sur l'Etat, Marx aurait prôné sa disparition. Malgré leurs divergences, incontestablement d'ordre politique, les critiques s'attachent bien plus à contester le caractère scientifique de l'édition. L'édition des écrits de Marx proposée par Rubel ne saurait donc être l'édition de référence qui manque toujours en langue française, malgré le rôle joué par la figure de Marx dans la vie intellectuelle et politique française.

Couverture temporelle

1955 - 1968

Source

Position de thèse