La Nativité de saint Jean Baptiste : culte et iconographie en France (XIIIe-XVe siècle)

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2014

Description matérielle

2 vol. (411 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Cote

AB XXVIII 1615

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

Jean Baptiste est un personnage important dans l’Évangile de Luc : le récit commence par l’annonce de sa naissance. Celle-ci est donc l’objet d’une fête liturgique très solennelle, six mois avant Noël, et la naissance de Jean Baptiste fait l’objet, dans toute l’Église latine au Moyen Âge, de récits et d’images qui sont particulièrement nombreux à partir des environs de 1200. Cette production, entre le XIIIe siècle et le début du XVIe siècle en France, connaît quelques évolutions. Au XIIIe siècle, l’initiative des représentations de la naissance de saint Jean Baptiste et des récits de cet événement appartient à l’institution ecclésiastique, qui s’adresse soit aux clercs, soit à des laïcs à travers la médiation des clercs. A partir du XIVe siècle, la commande laïque, d’abord princière, puis de plus en plus populaire au XVe siècle, prend une place croissante ; cependant, à cette époque, la représentation de la naissance de Jean Baptiste semble avoir moins de succès qu’au XIIIe siècle. La naissance de Jean Baptiste, selon l’Évangile, est annoncée par un ange à son père, Zacharie, lors de son service au Temple. La représentation de cette scène affirme le plus souvent la judéité de Zacharie représenté barbu et la tête couverte ; quelques images, dans des Bibles destinées à des clercs, tendent toutefois à le christianiser un peu. Les images et les récits de la Visitation, comme la liturgie et ses commentaires, insistent sur la suprématie de la Vierge sur le Baptiste, malgré le parallèle qui peut être fait entre eux. La scène de la naissance de Jean Baptiste, tant dans les textes que dans les images, montre qu’Élisabeth, sa mère, après avoir été honorée dans ce rôle, est progressivement reléguée au second plan au profit de Zacharie qui impose le nom de son fils.

Couverture temporelle

1200 - 1500

Source