De la matérialité à la sacralité : le trésor de la cathédrale de Narbonne sous l'Ancien Régime

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thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2014

Description matérielle

3 vol. (423, 130, 114 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Résumé

Le trésor de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne (Aude) est envisagé dans sa densité et sa dynamique historiques, institutionnelles, spatiales et esthétiques. Devant être à la hauteur du rang de la primatiale, il connaît un approvisionnement constant, mais aussi des prélèvements plus ou moins importants qui ne se résument pas à des fontes exécutées à la demande du roi aux abois en temps de guerre. Le trésor ne cesse donc de changer au fil des entrées et des sorties d’objets. Il évolue aussi au sein de l’institution du chapitre qui en est l’éminent gardien. Celui-ci en concentre davantage, à partir du XVIe siècle, la gestion entre ses mains. Le rôle, l’emplacement, la disposition et l’ameublement des différentes sacristies sont intimement liés à la fonction liturgique des objets qu’elles renferment. Le Sacraire constitue avec le sacraire du grand-autel un binôme spatial et fonctionnel réservé au culte du maître-autel. Les pièces les plus précieuses, réservées aux solennités, les reliques et les archives de valeur, sont enfermées dans le Sacraire qui est la chambre forte du trésor, tandis que le trésor des chapelles, bien plus modeste, est conservé dans des espaces moins fermés et plus vastes, bien plus accessibles aux nombreux clercs. Ces critères de hiérarchie des fêtes et des espaces se retrouvent dans l’esthétique de la liturgie, qui reste très sobre les jours ordinaires, pour devenir luxueuse, voire luxuriante, les jours de fêtes. Le faste sort même de la primatiale les jours de procession, avec un superbe cortège qui porte les différents reliquaires du trésor à travers les rues de la ville. La période médiévale, surtout le Bas Moyen Âge, avec la construction de l’édifice gothique, voit la constitution et l’enrichissement du trésor et de la liturgie dans laquelle il est exposé, voire vénéré. La période tridentine constitue la seconde période faste du trésor, avec l’application fervente et précoce de la Réforme catholique par les archevêques narbonnais.

Couverture temporelle

1500 - 1793

Source

Position de thèse