Photographes et photographies de la Libération. Le Service cinématographique de l’armée, du débarquement de Provence à Berchtesgaden (août 1944-mai 1945)

Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales

thèse d’École des chartes

Auteur

Directeur de thèse

Date de soutenance

2009

Description matérielle

2 vol. (389, 161 p.) ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Résumé

Le Service cinématographique de l’armée est un organisme hybride au sein de l’administration militaire, à mi-chemin entre l’agence de presse et l’institution de propagande. Il s’agit de la réponse apportée par l’armée française aux enjeux liés à la construction d’un imaginaire collectif de guerre. En d’autres termes, l’institution militaire choisit d’intervenir directement dans la production d’images fixes et animées durant les mois cruciaux de la Libération, d’août 1944 avec le débarquement de Provence, à avril 1945 et l’arrivée des chars de la 2e DB en Autriche à Berchtesgaden, afin d’instaurer durablement l’idée d’une armée rénovée, principal pilier de la nation et acteur essentiel de l’événement. Le SCA, tiraillé entre une influence venue du monde civil, propre au fonctionnement d’une agence d’images soumise aux lois du marché, et une immersion totale dans l’univers fortement hiérarchisé et codifié de l’armée, essaie tant bien que mal de concilier deux traditions rigoureusement différentes. Cette ambivalence se retrouve au niveau de son personnel, composé d’éléments civils appelés, intégrés dans le Service en vertu de leurs compétences dans le domaine de l’audiovisuel et du photoreportage, mais assimilés à de véritables soldats de l’armée française. Malgré un postulat de départ plutôt vague, marqué par l’absence de consignes précises et la difficulté d’imposer une spécificité claire du Service au sein de l’armée, la production photographique du SCA à la Libération est considérable. Les opérateurs aux armées n’étaient en effet pas contraints par une exigence de rentabilité commerciale, mais au contraire stimulés par la nature documentaire de leur mission, ou comment les images photographiques deviennent autant de preuves des hauts faits de l’armée française

Couverture temporelle

1944 - 1945

Source