Le château de Montceaux-lès-Meaux : architecture, ameublement et vie sociale sous Catherine de Médicis, Gabrielle d'Estrées et Marie de Médicis (1556-1642)
Thèse non numérisée : demander une autorisation de consultation du format physique aux Archives nationales
thèse d’École des chartes
Auteur
Date de soutenance
2021
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
Le château de Montceaux et le vaste domaine qui l’entoure, avec basse-cour, parcs, jardins et capitainerie, ont été la résidence de Catherine de Médicis, Gabrielle d’Estrées et Marie de Médicis, entre 1556 et 1642. Château de chasse, résidence secondaire de la Couronne, quasi satellite de Fontainebleau, Montceaux est aussi fréquenté par Henri IV et Louis XIII qui l’apprécient particulièrement. Propriété féminine, le château est représentatif de l’évolution du statut de la reine comme figure politique et curiale dans la seconde moitié du XVIe siècle, notamment à travers le développement des commandes artistiques et des projets architecturaux à visée symbolique. Les architectes royaux s’y sont succédé : Philibert Delorme, Jean Bullant, Jacques II Androuet du Cerceau et Salomon de Brosse. Les deux derniers sont à l’origine du magnifique château qui se dresse, au début du XVIIe siècle, sur une éminence surplombant la vallée de la Marne à trois lieues de Meaux. Si Montceaux peut être regardé comme marginal parmi les édifices royaux, c’est du point de vue architectural : tout en illustrant le goût pour une architecture animée et pittoresque au xvie siècle, il sert de prototype à l’élaboration du château français du xviie siècle. De même, il s’inscrit dans la tradition des châteaux en brique et pierre, dont il offre un exemple inédit et raffiné. L’inventaire dressé en 1599 après le décès de Gabrielle d’Estrées offre un tableau très complet du mobilier et des objets d’arts que pouvait posséder une maîtresse royale au faîte de la faveur. Montceaux est abandonné au xviiie siècle, et presque entièrement détruit au XIXe siècle ; il n’en subsiste que des ruines, encore assez évocatrices.