Ambassade, bords de Neva : la mission de Maurice Bompard à Saint-Pétersbourg aux lendemains de la "lune de miel" de l'alliance franco-russe (1903-1908)

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thèse d’École des chartes

Auteur

Date de soutenance

2021

Description matérielle

2 vol. (966, 198 p.) : ill. ; 30 cm

Lieu de conservation

Langue

Français

Mots-clés

Résumé

À l’été 1902, Maurice Bompard est choisi par Théophile Delcassé pour représenter la France en Russie en qualité d’ambassadeur. Le diplomate est chargé par son ministre de préserver la collaboration politique et militaire entre les deux puissances dans le cadre de leur alliance et d’approfondir leurs liens dans le domaine économique. Mais alors que la IIIe République engage une politique extérieure ambitieuse sur le Vieux Continent, l’alliance franco-russe paraît fragilisée. Elle est par ailleurs mise à l’épreuve des crises internationales – la guerre russojaponaise et la première crise marocaine – qui surgissent au début du siècle, à une période où la contestation révolutionnaire croît dangereusement en Russie. Lorsque Bompard arrive à Saint- Pétersbourg, l’harmonie entre les deux partenaires est donc loin d’être parfaite et le contexte promet de compliquer sa mission : la « lune de miel » de l’alliance franco-russe est passée, comme le déplore l’ambassadeur dans les mois qui suivent sa prise de poste. Cette étude, qui porte sur l’ambassade – dans toutes les acceptions du terme – de Maurice Bompard à Saint-Pétersbourg entre 1903 et 1908, s’intéresse à la singularité du séjour du diplomate sur les bords de la Neva. Son ambassade n’est pas seulement révélatrice du quotidien professionnel et privé d’un représentant de la Carrière, elle-même soumise à de profonds bouleversements dans les années qui précèdent la première guerre mondiale, à l’étranger au début du XXe siècle ; elle incarne aussi un monde global en mutation, au sein duquel les diplomates assistent autant qu’ils contribuent à la polarisation du système géopolitique européen.

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