Des chameaux et des hommes. Les voyages d’Odette du Puigaudeau en Mauritanie (1933-1961)
Modalités de consultation de la thèse
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thèse d’École des chartes
Auteur
Directeur de thèse
Date de soutenance
2019
Description matérielle
2 vol. (539 p.) ; 30 cm
Lieu de conservation
Langue
Français
Mots-clés
Résumé
Odette du Puigaudeau (1897-1991) a connu une certaine notoriété en son temps pour ses voyages en Mauritanie (mais aussi au Sénégal, au Mali et au Maroc) ; cependant, elle est aujourd’hui complètement oubliée. Fille unique, Odette du Puigaudeau quitte le château familial à 26 ans pour tenter sa chance à Paris, notamment comme journaliste. Son but ultime : partir à l’aventure, peu importe le lieu. Elle y parvient avec celle qui sera la compagne de sa vie, Marion Sénones (1886-1977), journaliste elle aussi ; en décembre 1933, elles embarquent pour de longs mois en Mauritanie, avec l’appui des autorités militaires et scientifiques. Ce premier voyage est un succès, avec deux livres et de nombreux résultats scientifiques, notamment en ethnographie et archéologie. Les deux femmes repartent de décembre 1936 à février 1939, puis entre décembre 1949 et septembre 1951. A cette date, Odette du Puigaudeau commence à être reconnue comme une spécialiste de la Mauritanie, mais les difficultés s’accroissent : relations difficiles avec les scientifiques mais aussi avec les autorités, dans un contexte de décolonisation où Odette du Puigaudeau prend parti de façon très arrêtée. En 1961, Odette du Puigaudeau et Marion Sénones s’installent au Maroc, où elles finissent leur vie. Les œuvres d’Odette du Puigaudeau (sept récits de voyages et de nombreux travaux scientifiques ou de vulgarisation tirés de ses expéditions) offrent à l’historien qui étudie les évolutions du voyage au 20e siècle, mais également à celui qui s’intéresse aux processus de décolonisation ou à l’histoire des sciences, la possibilité d’étudier le parcours d’un personnage singulier, souvent critiqué, presque toujours inclassable.